LES COLONS ET LES PIEDS NOIRS "En un siècle, à force de bras, les colons ont, d'un marécage infernal, mitonné un paradis lumineux. Seul, l'amour pouvait oser pareil défi... Quarante ans est un temps honnête, ce nous semble, pour reconnaitre que ces foutus colons ont plus chéri cette terre que nous, qui sommes ses enfants." Boualem Sensal La colonisation a apporté à l'Algérie, et à l'Afrique du Nord toute entière, par ses travaux d'assainissement des terres et de mise en valeur, création d'un vignoble de 380.000ha et d'orangeraies de près de 40.000ha, substitués à des marais auparavant inhabitables en raison de la malaria.. compensation d'une telle valeur qu'elle aura permis de faire subsister, en améliorant sensiblement le niveau de vie général, neuf ou dix millions d'âmes là où il n'y en avait, il y a un peu plus d'un siècle, que deux millions.
*** Certains historiens labelisés "champions du monde et des environs" sur la question de l'Algérie colportent des contre vérités reprise par certains médias. Pour arriver à leur fin qui est surtout axé sur le jugement à charge de la France, de son armée et bien sûr des français d'Algérie, tout est bon, quitte à modifier la réalité vécue en Algérie.
Ils critiquent sans vergogne tout ce qui a pu se faire en Algérie en ignorant volontairement tout ce qui a été fait pour développer ce pays. Pourtant nombre d'entre eux ont profité de ce système mis en place en Algérie., aujourd'hui le "politiquement correct" les conduit à écrire des choses qui vont obligatoirement dans ce sens. Cela se vend mieux, les conférences effectuées dans plusieurs villes leur permet de faire la promotion de leurs livres, vendues à la sortie.
C'est connu, l'histoire est écrite par les vainqueurs, pas de problèmes, ils s'adaptent ....
Beaucoup de désinformation et de mensonges ont été propagés sur la prétendue richesse des pied-noirs, bien entendu, richesse faite sur le dos des indigènes. Pour beaucoup l'image du pied-noir, c'est le riche colon exploitant ses ouvriers indigènes, "qui devait même pas les payer", la vérité est tout autre.
Tout d'abord, faut être clair, le mot "colon" n'est jamais bien et n'a jamais été bien employé, en effet ce mot désigne un "cultivateur ou un agriculteur, habitant immigré d'un pays" si l'on en juge par l'explication du dictionnaire Larousse.
Or les pieds noirs sont natifs du pays (et oui un pied-noir est un européen né en Algérie), ils ne peuvent donc pas être considérés comme des immigrés, en bref ils sont dans leur pays, tout comme d'ailleurs aujourd'hui les fils d'immigrés nés en France sont chez eux en France, et oui ce qui est valable pour les uns l'est aussi pour les autres !!!!
Donc les pieds noirs, qu'ils soient cultivateurs ou non, n'étant pas des immigrés ne peuvent en aucun cas être considérés comme des colons, d'ailleurs en 1962 il n'y avait que des pieds noirs, je ne pense pas qu'il restait des colons dans le sens stricte du terme, ils étaient coriaces mais....... tout de même !!!!!
******** D'aprés Germaine Tillion dans "L'Algérie en 1957",
"Il y a en Algérie, sur environ 1.200.000 non musulmans, exactement 19.400 colons au sens srtict, dont 7.432 possèdent moins de dix hectares et sont de trés pauvres gens, à moins qu'ils ne soient des retraités, des commerçants, des fonctionnaires possédant un terrain qui ne les fait pas vivres.
Des "vrais colons", il y en a 12.000 environ, dont 300 sont riches et une dizaine excessivement riches. Avec leurs familles, les 12.000 colons constituent une population d'environ 45.000 personnes.
Les autres "colons", beaucoup plus d'un million d'êtres humains, sont des ouvriers spécialisés, des fonctionnaires, des employés, des chauffeurs de taxi, des garagistes, des chefs de gare, des infirmières, des standardistes, des manoeuvres, des ingénieurs, des commerçants, des chefs d'entrepriseet leur ensemble représente vraisemblablement plus des trois quarts de l'infrastructure économique"
Ce qui revient à dire que ces 45.000 personnes représentaient 3,75% de la totalité de la population pied-noirs et donc que plus de 96% des pieds-noirs étaient des ouvriers, des employés, des petits artisans, des fonctionnaires, la vérité c'est surtout çà !!! Surtout ne pas croire que j'éprouverais une certaine gène par rapport aux colons, non absolument pas mais faut appeler un chat, un chat. Les colons riches l'ont été par leur travail, et tout ne s'est pas fait aussi facilement que certains le pensent, sinon cela aurait été fais avant leur arrivée, cela n'a pas été le cas !!
Faire fructifier cette terre inculte et laissée à l'abandon depuis des siècles, implique des sacrifices, pas de repos pour défricher, drainer, assécher les marécages (responsables de nombreuses maladies), fertiliser les sols....
L'acharnement pour déboucher sur de belles récoltes a son prix, en 1841, 106 colons sur 450 meurent de maladies en Mitidja.
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On peut lire dans l'ouvrage de Maxime Rasteil "Le calvaire des colons de 48" paru en 1930.
"Dans le département de Constantine, les deux tiers des Colons de 1848 ont succombé sans presque avoir touché la pioche ou la charrue. En 1849, le paludisme creusa de nombreux trous dans la population de Mondovi. On évacua une partie des malades sur l'hôpital de Bône et on enregistra plus de 25% de mortalité. Une soixantaine d'individus ne voulant pas demeurer dans cette contrée pestilentielle quittèrent le pays ou se placèrent comme ouvriers agricoles dans les grands domaines des environs."
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>>>> Non tout n'a pas été aussi facile que cela !!!!! il suffit pour s'en rendre compte de lire un des Cahiers du centenaire de l'Algérie et plus précisément le n° III.
Je cite: " Dans une publication de 1841, intitulée "Solution de la question Algérienne", Duvivier a écrit des lignes curieuses.
A son sens, l'occupation devrait être limitée au Sahel, aux collines du Sahel, à la ligne qui va de Birkadem à Douéra.
Au delà, dit Duvivier, est l'infecte Mitidja. Nous la laisserons aux chacals, aux courses des bandits arabes, et en domaine à la mort sans gloire. Nous y trouvons Boufarik, Blida, qui sont de grands inconvénients militaires.
Des plaines, telles que celle de Bône, de la Mitidja et tant d'autres, sont des foyers de maladies et de mort.
Les assainir ?...On n'y parviendra jamais..."
>>>> Ou bien ce qu'a écrit le Général et Gouverneur Berthezène:
"La Mitidja n'est qu'un immense cloaque; elle sera le tombeau de tous ceux qui oseront l'exploiter. Aucun établissement n'est possible en dehors du Sahel."
>>>> Et toujours dans ce Cahier du Centenaire nous pouvons lire, pour bien comprendre que l'oeuvre des colons est d'autant plus admirable que les difficultés rencontrées étaient nombreuses et dramatiques.
" Bien entendu les colons sont les premiers frappés par la malaria. D'autant qu'il faut songer à ce que fut longtemps leur installation: "couchés sur une poignée de foin" dit Trumelet.
Pendant longtemps on a dit d'un visage rendu livide par la fièvre: c'est une figure de Boufarik. Ce point avait une telle réputation d'insalubrité, que les militaires ou les voyageurs qui étaient obligés de le traverser, le faisaient le plus rapidement possible, en se voilant le visage ou en se bouchant le nez, dans la crainte d'aspirer son air pestilentiel.
Chez les marchands de goutte de Boufarik quand un client demandait "une consommation", il ne s'agissait ni d'anisette, ni de cognac, le patron servait, sans hésitation un cachet de quinine. Malgré la quinine et l'hôpital, la mortalité était énorme. Le seul mois d'octobre 1840 emporte 48 fièvreux sur 400 habitants"
******* Petite parenthèse, "les pieds-noirs faisaient payer le verre d'eau", le seul verre d'eau qui pouvait être facturé c'est celui réclamé avec ..de l'anisette à une terrasse de café, là oui il y avait présentation d'un ticket de caisse, mais c'est peut être normal là, je crois !!!!
Dans la ville ou j'habitais, une région ou le soleil reignait en maître absolu, la température dépassant souvent les 45° à l'ombre, des casernes étaient à proximité de notre quartier. Les militaires qui ont fais leur temps d'armée dans cette région doivent se souvenir de cette chaleur à laquelle il n'étaient trés certainement pas habitués.
Chaque jour une jeep passait de maison en maison pour récupérer soit de l'eau fraîche soit des glaçons que chacun des habitants préparaient spécialement pour les militaires.
Que je sache nos parents n'ont jamais fais payer ces dons....la vérité c'est çà !!!
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Source: Cours de Géographie Demangeon Classe de 1ère Edition Hachette.
u"Les colons en 1954, possédaient en Algérie exactement 20% des terres réellement exploitées, soit même pas 15% des terres exploitables. La plupart de ces terres étaient insalubres avant l'arrivée des français.
Ces terres n'ont donc été volées à personne puisqu'elles n'appartenaient à personne. Soit elles ont été gagnées sur la brousse par irrigation (plaines du Chélif et Oranie) soit sur des marais insalubres par drainage (Mitidja et plaine de Bône).
Ainsi le domaine de 1.500 hectares de la famille Borgeaud n'a été volé à personne, mais bien entièrement gagné sur les marais méphitiques de la Mitidja.
Si on fait le bilan des terres des colons qui appartenaient réellement à des musulmans avant l'arrivée des français, on s'aperçoit qu'elles sont en proportion hypermarginale, moins de 4% des terres exploitées en Algérie, pour une population Européenne de 10% de l'ensemble"
********* Joseph Astre, le colon (source Historia janvier 1998)
"Il s’appelle Joseph Astre, né à Béziers en 1816. Son père était républicain et libre penseur. Le fils le sera aussi exerçant le métier assez itinérant de cordier.
Son épouse se nomme Marie Larzac. De leur union sont nées deux filles en 1842 et 1844. Astre a cherché la fortune au Canada et ne l’a pas trouvée. De retour à Paris il vit intensément les journées de juin 1848. Enflammé par les perspectives offertes, il signe en décembre 1848 un engagement de concessionnaire libre en Algérie.
Le contrat est séduisant : une maison construite par le génie, 4 ha de terre, une paire de bœufs, les outils, les semences. A la mi août 1849 la famille Astre embarque à Cette (orthographe de Sète à l’époque). Après 10 jours de mer ils débarquent à Stora, le port de Philippeville. L’aventure commence.
Première nuit chez l’habitant avec cette réflexion de la maîtresse de maison : « mon Dieu les beaux enfants ! Mais vous ne saviez pas que le choléra est là !!! » Le choléra a fait 1000 morts à Philippeville en 1849. Départ sous protection militaire. La concession Astre se situe à Jemmapes, à 25 kms de là à vol d’oiseau. Le soir arrêt au col d’El-Diss. Tous les hommes ramassent du bois et entretiennent les feux afin d’écarter les fauves durant la nuit.
Jemmapes. Les illusions tombent. Le village ? Il n’est qu’une ébauche. Un fort pour la garnison militaire. Les maisons ? Des tentes en piteux états. Les villageois ? Une cinquantaine de rescapés du désespoir et de la maladie. Le bétail ? Un bœuf pour deux concessionnaires. Pour le reste l’officier chef de poste donne les consignes. Les hommes font partie de la milice et doivent deux à trois journées par semaine de travail collectif… Les femmes, sous protection, peuvent aller laver à l’oued Fendek proche. Quant aux lots ils sont à défricher. Celui de Joseph Astre se situe en bordure de la route de Philippeville. Dés lors, les journées, les semaines se ressemblent. A la pioche, à la hache, la terre arable est à dégager et à défricher. La maladie rôde. Un an après l’arrivée des Astre le petit cimetière de Jemmapes compte plus de tombes que le village de vivants. 147 décès en 1849.
Premières semailles. Premières récoltes mais la saison a été trop sèche. Un sac de blé seulement ! En 1850 le sirocco balaie le campement. Des incendies, allumés par les indigènes, embrasent les forêts voisines. Des tentes flambent. Avec l’automne reviennent des ondées. La nouvelle récolte est meilleure. La vie s’organise un peu mieux. Des religieuses arrivent, ouvrent une école et un dispensaire. Joseph Astre avait l’âme républicaine. Ses compagnons l’ont tout autant. Ils chantent gaillardement « si quelque pouvoir despotique, voulait s’emparer de tes lois, a ton cri, chère république, nous reviendrons mourir pour toi ».
En 1851, enfin, des baraques sont livrées. Les habitants ont désormais un toit. 1852, choléra. Des décès, des abandons. Astre s’obstine. Il possède un petit potager et quelques pieds de vignes. Sa concession sera agrandie l’année suivante, suite aux défections. Un maire civil est nommé et en 1855 prend le relais de l’autorité militaire. Une gendarmerie, un docteur s’installent à Jemmapes. S’établira aussi bientôt, un café maure. 1859, Astre reçoit cette fois une vraie maison. En 1863 lui sera donné son titre de propriété. Le petit vignoble agrandi le sort de la gêne.
L’année suivante, il mariera sa fille à un enfant du village. La vie française prend son cours. En 1963, le descendant de Joseph Astre, resté sur ses terres, sera expulsé par des policiers algériens sous menace d’être abattu sur le champ."
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Intervention de P.Mendès France à l'Assemblée Nationale du 12 novembre 1954:
"On ne transige pas lorsqu'il s'agit de défendre la paix intérieure de la Nation, l'unité, l'intégrité de la République. Les départements d'Algérie constituent une partie de la République Française. Ils sont français depuis longtemps et de manière irrévocable. Leurs populations, qui jouissent de la citoyenneté Française et sont représentées au Parlement, ont d'ailleurs donné assez de preuves de leur attachement à la France pour que la France à son tour ne laisse pas mettre en cauise son unité, Entre elles et la Métropole il n'y a pas de sécession concevables."
Une autre, de Mendès France (source Les Français d'Algérie de J.Verdès Leroux): "On peut réprouver telle conquête réalisée il y a cent, deux cents ou trois cents ans. Mais on commettrait, à l'égard des vivants, une grande erreur et peut être une grande injustice en voulant mettre fin brutalement à toutes les conséquences d'un état de choses dont l'origine remonte à leurs ancètres".
A mon avis il a totalement oublier cela, lors de l'exode des pieds-noirs, qui arrivaient en masse à Marseille...., en 1962, qui sait peut être qu'Alzheimer était passée par là !!!! ********
Ferhat Abbas en 1936: " Si j'avais découvert la nation Algérienne, je serais nationaliste et je n'en rougirais pas comme d'un crime, je ne mourais pas pour la patrie Algérienne, parce que cette patrie n'éxiste pas".
********* Voilà quelques semaines, une émission télévisée diffusée sur une chaîne ayant pour sujet " Algérie, les disparus après 1962".
Cette émission a été faite autour de la communauté juive d'Algérie.
Naturellement nous avons entendus les éternelles contre vérités et surtout les vrais mensonges qu'on nous gargarise depuis un demi siècle, histoire de bien enfoncer le clou pour ceux qui n'auraient pas encore compris (on prend les français pour des idiots !!).
Je ne vais pas m'étaler sur toutes ces attaques contre la France et ces contre vérités, je n'en prendrais qu'une balancée par un des intervenants: "Les Pieds Noirs avaient les meilleures terres", et ben voyons c'est tellement plus simple d'accuser sans apporter de preuves.
Et voilà l'affirmation est lancée et il faudrait la prendre pour argent comptant, d'ailleurs bizarrement le journaliste qui interroge ne demande pas plus de précision, puisqu'il le dit c'est que çà doit être vrai.
Non ces terres n'étaient pas les meilleures à l'arrivée des colons et si les ancêtres de cet intervenant avaient été des paysans ou même des colons travaillant la terre ils s'en seraient vite aperçus. Ces terres, soit disante "meilleures" ne l'étaient certainement pas à l'arrivée des colons, elles le sont devenus certes, mais grâce au travail acharné de ces "maudits colons", que l'on insulte aujourd'hui bien confortablement assis devant son écran plat .
Au départ, ces terres , n'étaient que des marais, des terres en friches, des terres laissées à l'abandon , des terres ou il fallait avant de cultiver quoi que ce soit retirer chaque jour des tonnes de cailloux (certains colons se sont même servis de ces cailloux pour construire leur maison, leur future ferme), il fallait dans d'autres régions drainer le sol pour faire disparaitre ces marais qui empêchaient toutes cultures mais apporter également, la mort, avec la prolifération des moustiques, la mort non seulement des colons mais aussi des "arabes".
La disparition de ces marais a été décisive pour la poursuite des cultures, le développement de ces régions et l'arrêt du paludisme.
Dans le livre de l'Education Nationale, à savoir, livre de Géographie - Cours Demangeon classe de 1ère, on peut lire ceci: " Des territoires Français d'Afrique du Nord, l'Algérie est celui dont la mise en valeur est la plus avancée.
Malgré des conditions naturelles plus défavorables, elle est aussi peuplée que le Maroc et sa densité est deux fois plus forte. La population indigène a triplé en cent ans et s'accroit au rythme d'environ 200.000 par an."
Pour l'affirmation concernant les terres des agriculteurs pied-noirs je continue ma lecture sur ce livre de géographie:
"Les colons possèdent un cinquième du territoire exploité ce qui représente le tiers des surfaces réellement cultivées (près de 2 millions sur 6). Ces terres, d'ailleurs, ont été en majeure partie gagnées, soit sur la brousse par migration (plaines du Chélif et d'Oranie) soit sur des marais par drainage (Mitidja et plaine de Bône) soit sur les terrains de parcours des nomades par dry farming."
Donc de meilleures terres, oui, mais qui le sont devenus après de nombreux sacrifices, de durs labeurs et qui se sont souvent soldés par la mort de nombreux colons. Souvent ces terres n'ont été rentables qu'au bout de la deuxième, voire troisième et quatrième génération.
Une génération pour préparer la terre, drainer, retirer les pierres, les rochers construire dans un premier temps leurs habitations, au départ du provisoire ensuite en dur, construire les bâtiments de travail etc etc..
Une génération pour choisir le type de plantation, parfois imposée par la France mais qui ne fonctionnait pas toujours en Algérie et donc trouver ce qui pouvait le mieux s'adapter dans ce pays aride, beaucoup d'essai ont été tenté sans bon résultats et quand tout était près à être exploité le colon était trop âgé pour poursuivre et passait la main à ses descendants.
Une génération pour exploiter pleinement ce qui avait était commencé des années auparavant, au départ pour subvenir à la famille ensuite pour le pays et après pour l'exportation....Croire que cela s'est fait d'un claquement de doigts "d'un suage de burnous" ou d'un passage de charrue et en plantant deux ou trois graines, s'est vraiment croire à n'importe quoi !!!!
Je ne sais pas si cette personne interviewée représentait cette communauté juive, mais toujours est-il que ces bons apôtres étaient bien silencieux à cette époque en Algérie et qu'ils ont vécu au mieux ce passage de leur vie en profitant des bienfaits de cette colonisation et des avantages que leur offrait la France.
Alors aujourd'hui vouloir se fondre dans le "politiquement correct" histoire de se donner bonne conscience, en critiquant ce qu'ils n'ont jamais fais lors de cette période française (je fais allusion au fait de critiquer) me parait être une belle hypocrisie.
********** Source "Les Français d'Algérie de 1830 à aujourd'hui" de J.Verdés-Leroux "Un homme , très engagé à gauche, a déclaré au cours d'un entretien : Pendant la guerre, la presse présentait l'ensemble des Pieds-Noirs comme des colonialistes, c'est affolant. Je trouve que, quand on présente un siècle et demi d'histoire d'Algérie comme uniquement une forme de...d'exploitation, c'est absolument faux, çà c'est la pensée totalitaire. Si on n'y était pas allés, que ce serait il passé ??? Une misère noire, aucun progrés technique, aucun progrès scientifique dans ce pays. La France a apporté énormément, qu'on le veuille ou non. Qu'il y ait des formes d'exploitation , c'est pas douteux, c'est même pas la peine d'aller là-bas" (entretien 66, génération 1910-1919."
Et pour ceux qui pensent qu'en 1830 tout était beau en Algérie pardon en... Barbarie, il y a ce passage toujours dans cette même source. "Charles André Julien, dont il n'est pas besoin de détailler les engagements anticolonialiste, parlait de l'impossibilité qu'avaient eu les Turcs à donner une impulsion nouvelle au vieux Maghreb; " l'inertie berbère l'a emporté, si bien qu'au début du XIXe siècle le Maghreb tout entier vivait replié sur lui-même selon des normes millénaires" et il a toujours souligné les progrès frappants du pays pendant la présence française."
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Il y a eu, à l'automne 2012 une expo sur le rapatriement de 1962, à Grenoble. Voici le témoignage émouvant, laissé sur le livre d'Or par un professeur Algérien.
" Vous les Pieds Noirs que nous avons chassé de votre terre natale, nous avons vite compris que vous aimiez l'Algérie plus que nous, parce que vous l'aviez "enfanté" dans la douleur et élevé avec courage et dans le sacrifice.
Le peuple Algérien d'après 1962 n'arrivera jamais à faire quelque chose de ce pays, car pour la majorité ils l'ont trouvé comme un beau jouet laissé à des enfants gâtés. Le jouet est cassé depuis longtemps et les dirigeants qui ont accaparé le pouvoir ont été incapables de stimuler le peuple pour lui faire aimer son pays. Au contraire ils n'ont rien fait pour dissuader, retenir tous ceux qui l'ont fui. Ils ont même exigé plus de visas et de conditions d'accueil des pays étrangers. Ils ont passé leur temps et leur énergie à alimenter les rancunes et la haine envers vous les Pieds Noirs et envers la France pour faire diversion de leur incompétence. Alors nous aussi nous sommes partis, ne voulant pas que nos enfants coulent avec ce bateau à la dérive.
Pardonnez nous d'avoir découvert trop tard combien vous alliez nous manquer et surtout manquer à l'Algérie.
Merci pour cette magnifique exposition qui montre à la ville de Grenoble, ce que nous avons été capables de faire ensemble dans ce pays jusqu'en 1962."
Signature illisible, suivie de: enfant du bled né en 1959, professeur d'enseignement secondaire.
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17 mars 2014
Les Pieds-Noirs seraient tous des extrémistes d'Extrème Droite.....d'après certains. J'ai d'ailleurs moi même assisté à une conférence de Mr Benjamin Stora, à la fin de cette conférence il était possible de poser des questions, ce qu'a fait un fils de Harkis, d'une part il n'a jamais eu de réponse à sa question mais il s'est vu traité de "front national", et çà on ne me l'a pas raconté je l'ai vu et vécu !!!!
Les chiffres sont là pour contre-dire cette désinformation qui circule grâce à des gens sans scrupules.
Source: "Les souffrances secrètes des français d'Algérie" de Raphaël Delpard (très bonne lecture).
"En 1924, le Parti Communiste Algérien recueille 10% des voix dans les centres urbains, 20% à Alger et 33% à Sidi Bel Abbès qui sera appelé "le Moscou d'Oranie".
En 1936 quatre députés algériens sur dix sont Front Populaire. Aux dernières élections législatives avant l'insurrection, qui se sont déroulés en 1951, les résultats étaient les suivants:
- Alger: 31 700 voix communistes, un élu, soit 20,7% des suffrages exprimés.
- Constantine: 10 300 voix communistes soit 12,6% des suffrages exprimés.
- Oran: 35 000 voix communistes, un élu soit 26,5% des suffrages exprimés.
Et lors des barricades ? le 24 janvier 1960, le Ministre de l'Intérieur fait la déclaration suivante: "J'ai eu la curiosité de vérifier les quartiers d'Alger, les plus durs, les plus ultras, sont ceux qui votaient à l'Extrème gauche avant la rebellion"
Plus loin nous pouvons lire:
" "Rappelons que, jusqu'à la guerre d'Algérie, le plus farouche partisan de l'Algérie Française est le Parti Communiste Français. Le Kremlin avait donné l'ordre au PCF de respecter les accords de Yalta et de Postdam. Pour contrer une opposition éventuelle, Staline avait inventé la thèse suivante (qui sera reprise explicitement par Maurice Thorez jusqu'en 1957):
L'Algérie est une nation en formation et il n'y a pas de fait national algérien. Elle ne peut donc pas prétendre à l'indépendance."
Les Pieds-Noirs communistes ne sont pas passés à l'extrème droite, ils sont devenus des défenseurs de l'Algérie Française. Il y a là une nuance qui mérite d'être entendue."
Les Pieds-Noirs communistes ne sont pas passés à l'extrème droite, ils sont devenus des défenseurs de l'Algérie Française. Il y a là une nuance qui mérite d'être entendue."
Rappelons aussi que le peuple européen d'Algérie est à cinquante pour cent composé de "prolétaires".
Jacques Soustelle a écrit ce texte: " A qui, d'autre part, fera t'on croire que tous les français de Bab el Oued et de Belcourt,
d'Oran ou de Bel Abbès, qui votaient régulièrement à gauche ou à l'extrème gauche, sont subitement devenus des militants extrèmistes de droite, comme on dit maintenant ? L'opinion métropolitaine oublie qu'une bonne partie de la population européenne d'Algérie descend d'exilés non conformistes dont elle a conservé la tradition libérale. Avant la rebellion, l'Algérie envoyait au Parlement des socialistes et même des communistes élus par des voix européennes. Le premier maire d'Alger après la seconde Guerre mondiale a été le paracommuniste Tubert, le deuxième le mendessiste Chevallier. Dans les campagnes, la nuance politique la plus répandue chez les Français de souche était le radicalisme. Il est donc absolument faux et mensonger de présenter l'Algérie comme une serre chaude de réactionnaires et facistes: c'est une province française qui, au total, n'était ni plus à droite ni plus à gauche que telle ou telle autre.
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A suivre en page 2..