Vérités  sur  l'Algérie...

                                        ...d'avant 1962.




                    " Peut-être que votre professeur d’économie vous a enseigné que la pauvreté du Tiers-Monde est l’héritage de la colonisation. Quel non-sens ! Le Canada a été une colonie,
                   comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande ou Hong-Kong. En fait le pays le plus riche du monde, les Etats-Unis, fut jadis une colonie. Par contraste, l’Ethiopie, le Liberia, le Tibet,
                    le Sikkim, le Népal et le Bhoutan ne furent jamais colonisés et pourtant ils abritent les populations les plus pauvres du monde…
 » 
                     
Walter William -  Africain Américain  Professeur d'économie à l'Universitée de Virginie (Etats Unis)






 
 
 

                                         
                                                L'ENSEIGNEMENT


  Abderrahmane Fares:  " S'il est en Algérie, un domaine où l'effort de la France ne se discute pas, c'est bien celui de l'enseignement.
On doit dire que l'école a été un succès certain. Les vieux maîtres, les premiers instituteurs, ont apporté toute leur foi pédagogique, sans arrière pensée, et leur influence a été extrèmement heureuse"


  Belkacem Abazizen:   " La scolarisation Française en Algérie a fait faire aux arabes un bond de mille ans."


  En Algérie Française l'école était ouverte à tous, contrairement à ce que l'on tente parfois de nous faire croire, la France n'a jamais interdit l'école aux arabes qu'ils soient musulmans ou non.
  Nous n'avons jamais vu de policiers ou des militaires devant l'entrée d'une école pour interdire l'accès à des enfants. Aller à l'école, les enfants qui le voulaient, tout du moins les enfants qui avaient l'accord des parents ce qui n'étaient pas acquis d'avance, parfois l'école buissonière y était aussi pour quelque chose.

                                                                              écoliers
               
                                                                               L'école (source: Algérie terre Française 1960)                          
                       
  Lors de la diffusion du film "1962, de l'Algérie Française à l'Algérie Algérienne" sur une chaine de télévision, nous avons pu voir et entendre un nouveau "raclage de fond de tiroir" (et oui tout est bon...alors rien ne les arrête). En effet à un moment donné dans le film, un algérien, en parlant de l'école nous dit que les arabes ne pouvaient pas s'assoir devant en classe et qu'ils étaient toujours assis dans le fond.....(grave problème, comme si tout le monde pouvait être devant !!!)

  J'ai été à l'école en Algérie jusqu'en 1962, c'est à dire jusqu'en 5ème, je n'ai jamais vu un instituteur, une institutrice ou un professeur interdire à un élève musulman de s'assoir devant, jamais !!!  
  Nous avons tous été en classe et tout le monde sait que par réflexe certains élèves préfèrent se mettre devant (en général ceux qui ont appris leur leçons) les autres préfèrant se cacher dans le fond. Et dans le fond il n'y avait pas que des musulmans loin de là.  La première place dans le classement était accessible à tous ceux qui travaillaient bien et beaucoup, et n'avait aucun rapport avec la position sur les bancs de l'école.


  J'ai souvent vu dans les classes que j'ai fréquenté des musulmans arrivés en tête du classement, mais ce genre de critiques me fait penser à ces mauvais élèves ou  ces mauvais ouvriers qui cherchent toujours des boucs émissaires pour justifier leur manque ou la médiocrité de leur travail.


                                            class kenadza      classkendaza58
                                                   Deux photos de classe trouvées sur le net,(avec l'aimable accord du photographe) kenadza en 1958.

  Beaucoup d'enfants étaient illétrés en Algérie sous la gouvernance Française, peut on lire ou entendre de ci de là, comme pour culpabiliser un peu plus la France. Il est à noter qu'en France en 1850, 40% des enfants étaient illétrés, encore de nos jours, 2008 pour être précis, 15% des enfants sortant du primaire pour entrer en sixième ne savaient pas lire !!!
Décembre 2012, annonçé aux informations nationales sur BFMTV, "en France 2,5 millions personnes seraient illétrés soit 7% des adultes de 18 à 65 ans" nous sommes en 2012 et apparemment cela n'a absolument rien à voir avec une quelconque colonisation !!! 

  "Pendant prés de cent ans, la plupart des musulmans ont refusé l'enseignement français.
  Pour juger sainement cette évolution il faut se replacer dans des états d'esprit trés différents d'aujourd'hui: effort d'objectivité beaucoup plus difficile qu'en tout autre domaine, maintenant que le dogme de l'enseignement laïque généralisé a envahi la planète. Il y a un siècle encore, il ne paraissait pas monstrueux qu'une partie de la population demeurat analphabète, d'autre part, une base religieuse était considérée comme indissociable de l'instruction, ici sous la forme d'écoles coraniques et rabbiniques, mais aussi en France où, malgré la Révolution, l'enseignement primaire restait en grande partie assuré par des congrégations."

    Pierre Goinard.    "L'Oeuvre Française" paru aux Editions Robert Laffont 1984


  A l'arrivée des français il existait seulement en Algérie des écoles coraniques qui faisaient surtout appel à la mémoire des enfants et dispensaient des notions de grammaire arabe à l'occasion de commentaires sur les versets du Coran. Ces écoles coraniques n'orientaient pas les élèves vers les disciplines scientifiques.

  "En 1931, il existait en Algérie 1.175 écoles primaires élémentaires, 3.178 classes et 115.000 élèves (59.000 garçons et 56.000 filles), dont 13.000 indigènes.
    - 24 écoles primaires supérieures comptant 4.700 élèves (2.700 garçons et 2.000 filles).
    - l'enseignement secondaire est distribué aux garçons dans 11 établissements avec 6.400 élèves, dont 725 indigènes et aux jeunes filles dans 6 établissements          (2.500 élèves).
    -en 1931, il existait 564 écoles publiques d'indigènes, comprenant 1.199 classes avec 49.000 éléves (46.000 garçons et 3.000 filles) plus 1.000 élèves pour les     écoles privées.
   Soit un total général de 63.000 élèves (56.000 garçons et 7.000 filles) si on y ajoute les 13.000 élèves qui fréquentent les écoles européennes."   L'Algérie - Librairie Larousse paru en 1931.
 
  L'extrème dispersion des populations rurales a toujours été un obstacle à une scolarisation efficace.
   

                                   école d`El Hamel    Ecole primaire en Kabylie
                                          Ecole de garçons d'El Hamel à Bou Saada.                                                     Ecole primaire en Kabylie.                             


  Le décret du 27 novembre 1944 prévoyait l'ouverture de 20.000 classes en vingt ans. Au 1er octobre 1953, 10.475 classes accueillaient 254.283 garçons et 124.773 filles. Au 1er octobre 1954, 11.008 classes accueillaient 286.955 garçons et 140.842 filles.
  Pendant l'année scolaire 1955-1956 le nombre total des élèves inscrits s'est élevé à 522.830.

  Le nombre de nouvelles classes reste inférieur au besoin du pays puisqu'il ne peut pas suivre le rythme d'accroissement de la population. "Pour scolariser entièrement le pays il faudrait y consacrer le budget total de l'Algérie."



                                       école à El Goléa école de Nemours
                                                             Groupe scolaire à El-Goléa                                                                 Groupe scolaire de Nemours.


  En ce qui concerne l'enseignement secondaire, les effectifs des lycées et collèges sont passés de 1948 à 1955 de 22.000 à 36.684 élèves (21.793 garçons dont 6021 musulmans et 14 891 filles dont 1.111 musulmanes).
  L'augmentation annuelle des élèves en 1957 approche les 2.500 élèves, le nombre de candidats à la session de 1956 du baccalauréat était d'environ 10.000.

  Les trois médersas d'Alger (écoles musulmanes) de Constantine et de Tlemcen sont devenus des lycées d'enseignement franco-musulman, suite au décret du 10 juillet 1951.
  Les cours complémentaires rattachés à l'enseignement du premier degré dispensent un enseignement court de la classe de 6ème à la classe de 3ème.
En 1955, 17.200 élèves fréquentaient ces cours complémentaires, 517 classes publiques et 88 privées contre 415 classes publiques et 72 privées en 1953.

  L'Université d'Alger occupe le 3ème rang parmi les universités Française, 5.200 étudiants y sont accueillis.
  L'université d'Alger compte 92 chaires soit toutes les disciplines d'enseignement supérieur, mais également celles de Médecine et de Lettres propres à l'étude scientifique de certains problèmes rencontrés en Algérie et ses habitants.
  En plus des facultés, elle comprend 11 instituts spécialisées: l'institut d'Etudes Supérieures Islamiques, un Centre de Formation Administrative et un Centre d'étude Nucléaire.
  Le logement des étudiants est également pris en compte, la Maison d'Accueil de la Robertsau dés 1948 abritait une centaine d'étudiants tous d'origine autochtone, la Cité Universitaire logeait en 1957, 392 étudiants européens et musulmans.

  En 1956, 122 centres d'apprentissage avaient un effectif de 9972 élèves dont 5487 enfants musulmans contre 7511 en 1952.
  L'enseignement technique privé compte 132 établissements et acceuillent 9435 élèves.
  L'enseignement technique du second degré est dispensé à 2190 élèves des collèges techniques industriels et commerciaux d'Alger, Oran, Constantine et Bône.
  A la fin de l'année 1955 il existait 8 centres de formation professionnelle pour adulte, 26 annexes du bâtiment, 3 centres de la métallurgie, 4 centres polyvalents, 12 centres d'entreprises soit un total de 134 sections de 18 élèves pour le bâtiment , 49 sections de 15 élèves pour la métallurgie et la mécanique agricole et 543 élèves pour les 12 centres d'entreprises en tout 3690 élèves.

                                                                           alger ecole industrie
                                                                                     Alger.  Ecole de l'Industrie.

  L'Hygiène scolaire est également mis en place est développé autant que faire se peut. Un personnel qualifié procède à l'examen des élèves qui fréquentent les établissements d'enseignement.
  L'Algérie compte 75 Centres Médico-Scolaire en 1954 Durant l'année scolaire de 1954-1955 et
  - dans les établissements du premier degré, il a été examiné, au point de vue clinique 260.000 élèves et au point de vue radiologique 404.287 élèves.
  - dans les établissements du second degré, au point de vue clinique, 35.641 élèves, au point de vue radiologique, 39.600 élèves.
  - pour l'enseignement supérieur, point de vue clinique et radiologique, 2.628 étudiants.


                                        centre médico scolaire c.béchar   Centre médico scolaire affreville                                                                                 Centre Médico Scolaire de Colomb Béchar. (Sud Oranais)                    Centre Médico Scolaire d'Afreville. (Dép. d'Alger)

                                        centre médico scolaire Boufarik   Centre médico scolaire Bou Hadjar
                                                     Centre Médico Scolaire de Boufarik. (Dép. d'Alger)                                  Centre Médico Scolaire de Bou Hadjar. (Dép. d'Oran)
 
  Dans GeoHistoire du mois de mai 2012, je lis à la page 11 ce genre d'info, volontairement incomplète pour jeter le doute et culpabiliser notre pays la France. Je lis donc ceci: "ainsi en 1870 il n'existait pour toute l'Algérie qu'une quarantaine d'écoles destinées aux indigènes. Du coup en 1945 sur 1.250.000 enfants musulmans de 6 à 14 ans seuls 100.000 recevaient une instruction"...Information pas totalement fausse mais volontairement incomplète, en effet ce n'était pas 100.000 élèves mais 142.700, car il y avait 110.000 élèves qui fréquentaient l'enseignement primaire des indigènes mais il y avait également 32.700 élèves qui fréquentaient des écoles primaires européennes.Il est vrai que l'effort à accomplir était énorme car un grand nombre d'écoles restait à créer. Les ressources de l'Algérie ne permettait pas de faire face aux besoins toujours croissant de son équipement social dû à une démographie toujours croissante, et ce, grâce aux bienfaits de la médecine française et à l'amélioration des conditions de vies.

  Si en Algérie il n'existait qu'une quarantaine d'écoles en 1870 il est bon de rappeler qu'en France le problème se posait également puisque 40% des enfants étaient illétrés dans ces années là. Je pense donc que la France avait déjà les mêmes préoccupations en métropole. Une question s'impose, qui aurait pu faire mieux à cette époque avec les moyens existant, qui ?? certainement pas ceux qui critiquent aujourd'hui !!!

 
  Rajout 03/04/2020

  
L'enseignement européen est régi par les mêmes dispositions qu'en France.
  En 1930 il existait 1175 écoles primaires élémentaires, comprenant 3178 classes et comptant 115.000 élèves (59000 garçons et 56000 filles), dont 13000 indigènes, ceux ci étant reçus s'ils le désiraient dans les écoles européennes. Il existait également 24 écoles primaires supérieures comptant 4700 élèves (2700 garçons et 2000 filles).
  L'enseignement secondaire était distribué aux garçons dans 11 établissements (3 lycées et 8 collèges) qui comptaient 6400 élèves dont 725 indigènes
 et aux jeunes filles dans 6 établissements comptant 2500 élèves. En accord avec une loi de 1900 des écoles d'enseignement supérieur ont été 
transformées en Université.
  L'Université d'Alger qui comprenait les quatre Facultés de Droit, de Médecine, des Sciences et des Lettres comptait 1800 étudiants, dont 77 indigènes.

  A la Faculté des Sciences étaient rattachés d'importants établissements, comme l'Observatoire Astronomique de Bouzaréa et le service Météorolique de l'Algérie.
Il y avait également l'Institut Agricole de Maison-Carrée.
  En 1931, il existait en Algérie 564 écoles publiques d'indigènes qui comptaient 1199 classes et 49000 élèves (46000 garçons et 3000 filles). Mille élèves indigènes 
étaient fréquentaient des écoles privées. Soit un total général de 63000 élèves indigènes qui fréquentaient les écoles françaises ( (56000 garçons et 7000 filles).

  En 1895 il y eut plusieurs tentatives de réorganisations des trois médersas (établissement d'enseignement religieux musulman), d'Alger, de Constantine et de Tlemcen. Ces établissements donnaient un enseignement mixte, mi-arabe, mi-français, mais les indigènes les délaissaient pour se diriger vers les établissements d'enseignement secondaires français.   (Source: L'Algérie de Augustin Bernard 1931)



à suivre....


d




 



Créer un site
Créer un site